
Inanna entend être une synthèse entre féminisme et reconnexion au féminin sacré, entre émancipation des rôles et des injonctions genrés et reconnexion avec ce qui, en chaque femme, est proprement féminin et proprement sacré.
Bien que composant la moitié de la population et donnant naissance à l’ensemble des humains présents sur terre, les femmes sont trop peu souvent reconnues à leur juste valeur et leur puissance créatrice, leur participation au grand mystère de la vie est minimisée.
Il nous est apparu évident que les femmes avaient besoin de se retrouver en non-mixité pour parler, pour s’épauler, pour s’émanciper et pour s’inspirer mutuellement.
Parce que la domination masculine revêt différents visages selon les cultures et les histoires familiales, le féminisme d’Inanna est multiple et fédérateur. On ne se libère pas de la même façon selon qu’on ait été élevée pour être cantonnée aux tâches et aux attitudes dites traditionnellement « féminines », travail domestique et de soins, encouragement à la douceur, à la modestie et au dévouement, ou selon qu’on ait été encouragée à adopter les qualités traditionnellement associées à la virilité afin de réussir dans un monde d’hommes, se coupant par là même d’une part de soi.
C’est pourquoi le positionnement d’Inanna est à la croisée du féminisme constructiviste, qui pense la différence entre les hommes et les femmes comme une construction sociale et du féminisme essentialiste ou différentialiste, qui postule que les femmes et les hommes sont par essence différents et qui s’emploie à revaloriser et réhabiliter les qualités dites féminines.
Nous pensons que chaque femme a le potentiel d’être une reine et une guerrière. Nous nous employons à réveiller chez chaque femme les différents aspects de la déesse qui sommeille en elle afin qu’elle libère sa puissance et puisse vivre sa féminité en toute authenticité.